"J’émerge de mon sommeil en douceur, il y a ton corps tout le long du mien qui vient se coller, tu fais le gros chat en essayant de rentrer dans mon dos, tu pousses, tu t’étales, tu serres dans tes bras tout ce qui peut y rentrer, tu gémis un peu, tu me montes dessus, tes mains se posent sur mon visage et appuient sur mon nez, ma bouche, mes joues, mes paupières. Je fronce les sourcils et je souris en même temps, tu rigoles de ma tête bizarre, tu fais une boule de toi que tu loves sur mon ventre, tu tires sur le bas de mon t-shirt et glisses ta tête entre mes seins, tu attrapes mon bras sous l’oreiller pour le poser sur tes fesses mais tu es tellement grande que tu dois te contenter des tes hanches, tu remontes un peu et t’étales maladroitement, tu te relèves un peu vite, quelques secondes passent, j’ouvre les yeux et te vois, debout au pied du lit, dans ta main gauche il y a un gode, sur ton visage un air conspirateur, je soupire et dis non. Il est trois heures du matin et parfois j’aimerais vivre seule."
(La Gale n°1)
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